Du cheval dans du corned-beef vendu en France et à l’étranger
Du cheval a été découvert dans des plats préparés par la PME française Covi, notamment dans du corned-beef vendu en France et surtout à l’étranger, a-t-on appris vendredi de sources concordantes. “De l’ADN de viande chevaline a été retrouvée dans une de (nos) fabrications”, a indiqué Covi dans un communiqué.
Contactée par l’AFP, la société n’a pas souhaité préciser quelle marque et quels produits étaient concernés, ni quelle quantité de viande de cheval avait été décelée.
Retirés de la vente
“On a trouvé de la viande chevaline (dans) des plats préparés” de la société Covi, notamment du corned-beef de marque Hereford, lors de tests effectués par les services de la répression des fraudes”, confirme-t-on au cabinet du ministre délégué à la Consommation, Benoît Hamon. “Ces produits ont été retirés du marché en France”, mais ils sont surtout vendus à l’étranger, a-t-on ajouté.
Benoît Hamon “devrait faire mardi un point sur l’action du gouvernement” qui mène des tests aléatoires sur des plats préparés depuis qu’a éclaté le scandale de la viande de cheval début février.
Pour l’heure, son cabinet s’est refusé à faire tout lien entre Covi et Spanghero, le seul fournisseur de viande français pour l’instant incriminé dans cette affaire de tromperie économique.
Une source interne à la société a confirmé à un correspondant de l’AFP que cette annonce faisait suite à des analyses effectuées ces derniers jours à Bressuire par des agents de DGCCRF, dont les résultats avaient été communiqués vendredi matin au personnel.
Coup de massue
Les 70 membres du personnel du site de Bressuires ont reçu la nouvelle comme un “coup de massue” et s’estiment victimes d’un de leurs fournisseurs. Ils ont été informés de ne pas se présenter au travail lundi matin, a ajouté cette source.
Outre du corned-beef, cette société basée à Bressuire (Deux-Sèvres) vend des plats cuisinés sous la marque Paul&Louise (couscous, chili con carne, langue de boeuf…) et des pâtés et terrines sous la marque Avon et Ragobert.
Dans son communiqué, Covi se dit “victime d’une tromperie par l’un de ses fournisseurs non encore identifié” et précise avoir “mis en place une cellule de crise et mis en demeure ses fournisseurs de lui adresser sous 48 heures la traçabilité intégrale de la viande fournie”.
La société a déposé plainte pour tromperie et escroquerie, indique-t-elle dans le document. Le groupe, qui emploie 230 personnes dispose de trois sites de production en France, mais également d’un bureau de négoce international aux Pays-Bas.
Depuis que le scandale de la viande de cheval dans des plats préparés supposés être au boeuf a éclaté, la principale filière d’acheminement mise au jour transitait par un négociant basé au Pays-Bas, avant d’aboutir chez Spanghero.
De l’Europe à l’Australie
Mais il ne s’agit pas du même négociant. Sur le site internet de ce bureau de négoce, il est indiqué que Covi produit 30 millions de boîtes de corned-beef par an, et que ses produits sont distribués en Europe, en Russie, au Moyen-Orient en Afrique et en Australie. Ce site précise que Covi fournit notamment la Croix-Rouge, l’Onu et l’Armée française.
En 2008, alors qu’elle était installée à Cholet (Maine-et-Loire), la PME avait Covi été mise en examen pour “tromperie aggravée”, la justice lui reprochant d’avoir mis sur le marché des boîtes de corned-beef confectionnées à partir de chutes de viande avarié
Source 7sur7
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